Entretien radiophonique avec Armelle De Sainte Marie
Odyssée : n. f. 1/Récit d’un voyage rempli d’aventures
2/ Voyage particulièrement mouvementé
Aller à l’atelier c’est toujours une aventure. Plus ou moins excitante selon les jours. Mais venir dans cet endroit particulier, intime, c’est toujours convoquer quelque chose d’inconnu et venir fouiller des énigmes. Venir jouer. Et ça c’est un trésor.
On accède à l’atelier par une petite impasse privée, fermée (pas toujours) par une grille. Il y a des carreaux de verre épais, on ne voit pas à travers, mais à l’intérieur cela diffuse une belle lumière. Deux autres entrées de lumière : d’un côté une fente opalescente au plafond qui donne une lumière zénithale, et qui s’allonge tout du long pour venir mourir verticalement au sol, fenêtre fixe sur laquelle viennent frotter les feuilles d’un figuier. Une baie vitrée de l’autre côté qui donne sur un mur gris de jardin toujours à l’ombre, petit coin à moustiques, d’où je vois aussi pointer les feuilles d’un seringa et le début d’un laurier-rose.
Entre ces deux percées, un mur de 4m linéaires environ. Un sol en béton. Un reliquat de l’ancienne structure architecturale sous la forme d’un petit chapiteau en pierre.
Deux tables en bois, une costaude, maculée, historique, héritage d’un ami peintre. Une plus légère, pliable et escamotable. Une petite structure de stockage. Un tabouret haut de travail avec assise en cuir, une chaise Thonet un peu branlante.
Tout est taché évidemment.
Bienvenue à l’atelier.
AdSM juin 2019